Les années d’études intermédiaires au Manitoba : renforcer l'engagement des élèves

Questions couramment posées

Voici quelques-unes des questions couramment posées par des parents au sujet de leurs adolescents.

Mon fils commence l’école intermédiaire à l’automne et j’ai peur qu’il ne trouve pas sa place auprès des élèves plus âgés. Il est timide et très anxieux à l’idée de changer d’école. Comment pouvons-nous nous rassurer que tout se passera bien pour lui dans sa nouvelle école?

Il est normal que vous et votre fils soyez inquiets à l’idée qu’il quitte l’école primaire et commence un niveau plus élevé d’apprentissage dans une nouvelle école. Les enseignants et les écoles du niveau intermédiaire sont bien formés afin de permettre à votre fils de vivre une expérience heureuse et réussie.

Les enseignants des années intermédiaires comprennent les jeunes adolescents et travaillent fort en vue de répondre aux besoins d’apprentissage de leurs élèves. Les enseignants reconnaissent l’importance des parents dans la réussite de leurs élèves et vous tiendront au courant des progrès de votre fils. N’hésitez pas à communiquer avec son enseignant pour discuter de toute inquiétude ou pour obtenir des renseignements qui pourraient faciliter l’adaptation dans sa nouvelle école.

Pour plus d’information sur la timidité, lisez le document Parent Pointers: Shyness (en anglais seulement) de Christine Ellsworth, Joanne Gusella, Gillian McNeill et Anne Napier-Phillips – Centre de soins de santé IWK.

Ma fille aura bientôt 11 ans et elle change beaucoup. Elle veut tout le temps être avec ses amis et a parfois des sautes d’humeur sans aucune raison. Que se passe-t-il?

Les changements que vous observez chez votre fille font probablement partie des changements qui se produisent au début de l’adolescence, lorsque les enfants ont entre 10 et 14 ans. Les jeunes adolescents veulent devenir plus indépendants et passer plus de temps avec leurs amis; cela fait partie de leur développement. Les parents ont encore un rôle très important à jouer à ce stade du développement de leurs enfants. Ils peuvent aider ces derniers à maintenir un bon équilibre entre la vie familiale, la vie scolaire, la vie sociale et la vie communautaire.

Les sautes d’humeur dont vous parlez sont probablement provoquées par des hormones qui deviennent particulièrement actives durant l’adolescence. En aidant votre fille à dormir suffisamment, à faire de l’exercice et à s’alimenter de manière saine, elle pourra plus facilement s’adapter aux émotions et aux changements qu’elle éprouve et les accepter. Vous pouvez l’aider à se sentir comprise et en sécurité en discutant avec elle de ses sentiments et de son comportement. Ainsi, elle pourra faire de meilleurs choix.

À mesure que votre fille grandira, elle contrôlera mieux ses émotions et son comportement. S’il y a d’autres inquiétudes que vous et votre fille n’arrivez pas à surmonter, parlez-en au médecin ou au conseiller scolaire de l’école et demandez-lui de vous faire des recommandations.

Notre fils est en 7e année. Il a récemment commencé à se plaindre de maux d’estomac le matin et ne veut plus aller à l’école. Il se met à pleurer quand je lui dis qu’il doit y aller. Hier soir, il nous a dit qu’il était victime d’intimidation à l’école et que c’était pour cette raison qu’il voulait rester à la maison. Que devrions-nous faire?

Les maux d’estomac et les pleurs avant et après l’école sont deux indices qui peuvent montrer qu’un enfant est victime d’intimidation. Maintenant que votre fils vous a avoué qu’il était victime d’intimidation à l’école, il est important que vous preniez sa défense. Discutez avec votre fils ainsi qu’avec ses enseignants, le conseiller scolaire des manières de mettre fin à l’intimidation. Veillez à ce qu’un plan scolaire soit mis en place et qu’il réponde aux besoins de votre enfant en matière de sécurité et de bien-être. Si les actes d’intimidation continuent, parlez-en au directeur d’école et demandez de l’aide supplémentaire aux niveaux de l’école ou de la division scolaire.

En 2004, le Manitoba a adopté des dispositions législatives pour que les écoles fassent en sorte d’offrir des milieux scolaires sûrs et accueillants à tous les élèves. En vertu de la Charte de la sécurité dans les écoles, toutes les écoles doivent adopter des lignes directrices appropriées et à jour en matière de sécurité, et ces lignes directrices doivent inclure un code de conduite et un plan de mesures d’urgence. Pour plus de renseignements, veuillez consulter la Charte de la sécurité dans les écoles.

Pour en savoir plus sur la prévention et la sensibilisation à l’intimidation, visitez le site Écoles sûres et accueillantes du ministère de l’Éducation du Manitoba.

Ma fille de 13 ans se trouve grosse et dit qu'elle doit perdre du poids. Elle suit un régime. Je pense que son poids est tout à fait normal. Devrais-je m’inquiéter?

Vous avez raison de vous préoccuper des inquiétudes de votre fille concernant son poids et son image corporelle. Un nombre croissant d’adolescents et d’adolescentes développent des troubles alimentaires et ont des problèmes de santé causés par des régimes et des mauvaises habitudes alimentaires.

Les jeunes adolescents ne devraient pas suivre de régime. Ces derniers grandissent vite et leur corps comme leur cerveau ont besoin de beaucoup de nutriments pour rester dynamiques, forts et en santé. Au lieu de faire un régime, il vaut mieux faire de l’exercice tous les jours et manger une variété d’aliments nutritifs provenant de tous les groupes alimentaires indiqués dans le document Bien manger avec le Guide alimentaire canadien.

Une bonne façon de discuter avec votre fille de choix alimentaires et de santé serait de planifier et de préparer les repas avec elle. Si votre fille continue à faire un régime ou à avoir des habitudes alimentaires qui vous inquiètent, consultez votre médecin de famille. Celui-ci pourrait vous recommander d’aller voir un diététiste ou vous suggérer un groupe de soutien pour votre fille, ce qui lui permettrait de voir son corps d’une manière différente et d’acquérir des habitudes alimentaires saines.

Pour obtenir plus de renseignements sur les régimes et la santé, consultez les sources suivantes :

Quand il n’est pas à l’école, mon fils de 12 ans reste tout le temps à l’intérieur pour jouer à des jeux vidéo. Comment puis-je l’inciter à faire d’autres activités, comme aller jouer dehors?

Bon nombre de jeunes sont très intéressés par la technologie et se laissent facilement accaparer par les jeux vidéo, les messages textes et Internet. Parlez avec votre fils de la nécessité d’adopter un mode de vie sain et équilibré pour le bon développement du corps et de l’esprit durant ces années intermédiaires. Fixez avec lui des limites de temps pour l’usage des appareils électroniques.

Les jeunes adolescents sont plus susceptibles d’être actifs physiquement s’ils peuvent participer à des activités avec leurs amis ou des membres de leur famille. Prévoyez du temps durant la journée pour aller vous promener à pied ou à bicyclette avec votre fils afin qu’il se rende compte que ses parents consacrent eux aussi du temps à la pratique d’une activité physique quotidienne.

Pour plus de renseignements sur un mode de vie actif, consultez les pages suivantes :

Je sais que mon enfant subit de nombreux changements maintenant qu'il a atteint l’âge de la puberté, mais comment puis-je différencier les changements normaux de ceux qui devraient m'inquiéter?

L’adolescence est une période de nombreux changements. Il n’y a que durant les deux premières années de sa vie qu’un enfant subit autant de changements. Bon nombre des changements auxquels font face les adolescents peuvent être déstabilisants pour les parents, mais ils font souvent partie du processus normal qui permet aux enfants de mûrir.

Cependant, il arrive que des parents remarquent des changements qui pourraient être préoccupants. Les parents devraient alors se fier à leur instinct et parler de leurs inquiétudes à leur enfant, au médecin de famille ou au conseiller scolaire. Si votre enfant a besoin de soutien pour traverser l’adolescence, ces professionnels peuvent offrir des conseils, des services de counseling ou l’accès à d’autres services qui répondront à ses besoins.

Comment puis-je parler à mon enfant de la consommation de drogues, de tabac et d’alcool?

Il est important d’établir une relation ouverte et de confiance avec votre enfant, en particulier lorsque vous abordez des sujets sensibles ou difficiles. Faites-lui comprendre qu'il peut vous parler de n’importe quelle question ou inquiétude. Il vaut bien mieux que votre enfant reçoive des réponses de votre part plutôt que de celle d'autres personnes, car vos réponses appuieront les valeurs et les convictions de votre famille. Les adolescents que l’on informe de manière exacte et opportune au sujet de la consommation de drogues, de tabac et d'alcool ont moins tendance à expérimenter et à adopter des comportements à risque. Ceci est particulièrement vrai lorsque l’information vient de parents dévoués et désireux d’aider leurs enfants à trouver une réponse à leurs questions ou à leurs préoccupations.

Commencez la conversation sur la consommation et l’abus de tabac, d'alcool ou d’autres drogues en demandant l’opinion de votre enfant. Posez des questions ouvertes telles que : « Que penses-tu des jeunes qui consomment de la drogue pour s’amuser? » ou « Qu'as-tu appris à l’école concernant les drogues, le tabac et l'alcool? ». Faites en sorte que la conversation et l’atmosphère restent détendues et bienveillantes. Durant la conversation, parlez des dangers et des préoccupations à court et à long terme en matière de santé qui sont liés à la consommation de chaque substance. Faites-lui part des convictions et des attentes familiales concernant la consommation d’alcool et d’autres drogues.

Même si vous avez pris les précautions nécessaires à la maison afin d’éviter que votre enfant consomme des drogues, sachez que les adolescents sont plus susceptibles d’adopter ce genre de comportement si leurs amis le font aussi. Les élèves des années intermédiaires sont très influençables et craignent de se faire rejeter socialement. Encouragez donc votre enfant à nouer des liens d'amitié avec des jeunes ayant un mode de vie sain et dont les valeurs familiales sont semblables aux vôtres. Ces amitiés favoriseront grandement la santé et le bonheur de votre enfant.

Si vous pensez que votre enfant consomme déjà de la drogue, du tabac ou de l'alcool, communiquez avec son enseignant ou son conseiller scolaire. Les conseillers scolaires connaissent les besoins et les comportements des jeunes adolescents. Ils travaillent avec les enseignants et d’autres professionnels en vue de s'attaquer aux problèmes liés à la consommation ou à l’abus d’alcool et d’autres drogues.

Pour en savoir plus sur la consommation de drogues, de tabac et d'alcool chez les adolescents, consultez la page La consommation et l’abus d’alcool et de drogues du site Zone des parents du Manitoba.

Comment puis-je parler à mon enfant de la puberté, de la sexualité et des relations amoureuses, sans le rendre mal à l’aise?

L’adolescence et la puberté peuvent être des périodes très déconcertantes pour les élèves des années intermédiaires. À mesure que leur corps grandit et se développe, les jeunes acquièrent de plus en plus de caractéristiques des adultes. Même si leur corps se développe assez rapidement, ils mettent plus de temps à faire preuve de maturité d’esprit et de jugement. Il est important que les parents rassurent leurs enfants et communiquent avec eux durant ces années. Ils doivent aussi les aider à comprendre que les changements qui se produisent dans leur corps et les émotions qu’ils ressentent sont normaux.

En raison de l’augmentation des niveaux hormonaux, votre enfant pourrait aussi commencer à s’intéresser aux fréquentations amoureuses. Parlez-lui de ce qu'une relation amoureuse signifie et discutez des comportements acceptables dans une relation de ce genre. Ces conversations sont une bonne occasion de discuter des relations saines et des différentes formes qu’une relation peut prendre. (Des habitudes de vie saine, comme le fait de nouer des relations positives, sont également enseignées à l'école dans le cadre du programme d'éducation physique et d’éducation à la santé. Le programme d’études des années intermédiaires comprend les thèmes de l'appareil reproducteur, de la puberté, de la sexualité, des rôles sexuels, du VIH et du sida, et des infections transmises sexuellement.)

Dites à votre enfant qu'il peut vous parler de n’importe quelle question ou inquiétude. Expliquez-lui que vous allez faire de votre mieux pour répondre à ses questions ou chercher la réponse à ses questions. Certains parents installent une boîte à questions dans un endroit sûr de la maison, dans laquelle l'enfant peut déposer des questions et les parents leurs réponses.

Le médecin de votre enfant ou le conseiller scolaire peut vous fournir des brochures ou des renseignements afin de guider vos conversations sur la puberté et la sexualité. Vous pouvez également trouver des livres et des vidéos dans votre bibliothèque locale qui vous aideront à savoir quoi dire à vos enfants lorsque vous leur parlerez de la puberté et de la sexualité, et comment le dire de façon à ce que vous et votre enfant soyez à l’aise.

Pour plus d’information sur la puberté et sur l’éducation sexuelle, veuillez consulter le document La sexualité – Une ressource pour Éducation physique et Éducation à la santé de la maternelle à la huitième année (Éducation et Formation Manitoba).

Mon enfant a l’air de se poser des questions sur l’identité de genre et l’identité sexuelle. Que puis-je faire pour l’aider?

L’adolescence est une période durant laquelle les enfants réfléchissent davantage à l’identité et l’orientation sexuelles. Parfois, les jeunes adolescents sont troublés par ce qu’ils ressentent et par ce que leurs parents, leur famille, leurs amis et leur communauté pourraient attendre d'eux. Les adolescents et les adolescentes qui se disent gais ou lesbiennes, bisexuels, transgenres, bispirituels, transsexuels, queer, en questionnement ou intersexués peuvent avoir des difficultés à révéler leur identité sexuelle ou de genre par crainte d’être rejetés ou de subir de la discrimination. Les conversations entre parents et enfants peuvent aider ces derniers à comprendre qui ils sont et à s'accepter tels qu’ils sont. Les parents doivent soutenir leurs enfants de manière continue à mesure que leur identité se développe. Ils doivent aussi être prêts à les guider lors de cette délicate étape de croissance.

Pour en savoir plus sur l’identité sexuelle et l’identité de genre, veuillez consulter le document Des écoles sûres et accueillantes – Guide pour l'équité et l'inclusion dans les écoles du Manitoba.

Définitions*

  • Hétérosexuel : personne qui éprouve une attirance émotionnelle ou sexuelle envers les personnes du sexe « opposé ».
  • Homosexuel : personne qui éprouve une attirance émotionnelle ou sexuelle envers les personnes du même sexe ou genre.
  • Lesbienne : femme qui éprouve une attirance émotionnelle et sexuelle pour d’autres femmes.
  • Bisexuel : personne qui éprouve une attirance émotionnelle et sexuelle pour les hommes et les femmes.
  • Transgenre : personne qui ne s’identifie pas, en partie ou en totalité, au genre associé à son sexe assigné à la naissance.
  • Bispirituel : terme utilisé par certaines Premières Nations pour désigner les personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles ou transgenres appartenant à leur culture.
  • Transsexuel : personne dont le sexe assigné à la naissance ne correspond pas à son identité de genre.
  • Queer : terme utilisé parfois comme injure envers les personnes LGBT, mais qui a été réapproprié comme symbole de fierté et d’affirmation de la différence et de la diversité.
  • En questionnement : s’entend d’une personne incertaine de son orientation sexuelle ou identité de genre.
  • Intersexué : désigne une personne dont les caractéristiques chromosomiques, hormonales ou anatomiques ne correspondent pas aux conceptions traditionnelles de ce qu’est un homme ou une femme.

* Source : Egale Canada Human Rights Trust et Éducation et Formation Manitoba. Écoles sûres et accueillantes – Guide pour l'équité et l'inclusion dans les écoles du Manitoba. Toronto (Ontario), Egale Canada Human Rights Trust et Éducation et Formation Manitoba, 2014.

Quelles méthodes ou stratégies de travail seraient utiles à mon enfant des années intermédiaires?

Les élèves des années intermédiaires ont des devoirs et sont soumis à des tests. Malheureusement, bon nombre d'élèves ne savent pas comment bien gérer leurs travaux et autres responsabilités scolaires. Il existe de nombreuses stratégies efficaces pour faire ses devoirs ou étudier, mais, en vérité, chaque élève a sa propre manière d’apprendre et d’étudier de façon efficace. Les parents peuvent aider leurs enfants à trouver l’approche qui leur convient le mieux en participant activement à leur apprentissage à l’école comme à la maison. L’enseignant de votre enfant peut aussi vous donner des indications sur la manière dont votre enfant apprend le mieux et pourrait suggérer des méthodes de travail à essayer à la maison.

Quelle que soit la stratégie qui convient le mieux à votre enfant, voici quelques méthodes essentielles qui permettent d'optimiser le temps consacré aux devoirs et aux études :

  • choisissez un endroit précis où votre enfant fera ses devoirs, en vous assurant qu'il y ait le moins de distractions possible. Conservez un calendrier à proximité pour noter les échéances et autres dates importantes;
  • établissez un horaire régulier pour les devoirs qui permettra à votre enfant de compléter ses travaux à temps et de ne pas attendre à la dernière minute pour étudier pour un test;
  • prévoyez des pauses pour des activités physiques. Par exemple, se lever et s'étirer, jouer avec un animal de compagnie ou aller faire une petite promenade à l’extérieur pendant cinq minutes chaque demi-heure sont des activités qui permettent aux jeunes de garder l’esprit vif et d’assimiler de nouvelles connaissances;
  • maintenez le dialogue avec votre enfant au sujet de ce qu’il étudie actuellement à l’école. Faites preuve d’un intérêt sincère et aidez-le dès que vous voyez qu’il est en difficulté;
  • veillez à ce que votre enfant dorme suffisamment. Pour un apprentissage optimal, il est recommandé que les adolescents dorment de neuf à dix heures par nuit.